Infections sexuellement transmissibles

Les relations sexuelles entre femmes* sont souvent perçues comme « moins risquées », notamment à cause de la méconnaissance des pratiques spécifiques. Au sein de la communauté en elle-même, mais aussi dans le secteur médical.

La réalité, c’est que les FSF** sont bel et bien exposées aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST), au même titre que toute personne ayant une sexualité active.

Si c’est ton cas, les informations de cette page te seront utiles.

On conseille à toute personne de se faire dépister si :

Tu es sexuellement actif·ve
Tu as eu des partenaires multiples
Tu as eu un rapport à risque. Par “rapport à risque”, on entend un contact non protégé de muqueuse à muqueuse et/ou un rapport pénétratif non protégé (dont échange de sextoys).
Préventivement, environ 1x / an.

* Femmes ou toute personne à vulve : ces informations s’appliquent à toutes les personnes concernées par ces thématiques, indépendamment de leur genre ou de leur identité. Certaines personnes trans*, non-binaires ou intersexes peuvent aussi avoir une vulve et être concernées par les enjeux de santé sexuelle et reproductive abordés ici. Notre volonté est d’adopter une approche inclusive, respectueuse des diversités corporelles et identitaires.

** Femmes ayant des relations Sexuelles avec des Femmes

MODES DE TRANSMISSION

Tout le monde est susceptible de contracter une IST au cours de sa vie et d’autant plus en ayant une vie sexuelle active.

Les infections sexuellement transmissibles (IST) résultent de bactéries, de virus ou de parasites et sont principalement transmises lors de rapports sexuels pénétratifs ou non pénétratifs.

Elles se propagent lors des rapports sexuels par contact :

entre des liquides corporels contaminants et des muqueuses,
ou directement entre les muqueuses.

Les fluides concernés incluent le sang, le sperme, le liquide pré-séminal, les sécrétions vaginales et le lait maternel.

Les muqueuses, quant à elles, sont des membranes fines et bien irriguées que l’on trouve dans des zones comme le vagin, l’anus, le nez, la gorge, les oreilles, les yeux, ainsi que sur la vulve et autour du gland.

Tu trouveras ci-dessous un tableau récapitulatif des pratiques à risque pour chaque Infection Sexuellement Transmissible (IST). Chez les FSF, les IST les plus répandues sont l’herpès génital, le papillomavirus et la chlamydia¹.

N’hésite pas à te rendre sur le site depistage.be pour avoir plus de détails sur les modes de transmission.

Utiliser des moyens de protection, c’est une manière très efficace pour réduire le risque de transmissions d’IST.

DÉPISTAGES

Lorsqu’on a des rapports sexuels, il est important de se faire dépister régulièrement, même si l’on se protège.

Les IST sont souvent sans symptômes et les moyens de protections ne sont pas efficaces à 100 %. N’hésite pas à consulter notre page sur les moyens de protection existants.

Il existe plusieurs types de dépistage et tous ne dépistent pas toutes les IST. Les types de dépistage que tu pourras réaliser dépendent de trois facteurs :

Tes organes génitaux

Tes pratiques sexuelles

Les IST recherchées

L’AUTO-EXAMEN

Pour les IST, tu peux t’observer régulièrement pour constater la présence ou non de signes inhabituels sur tes parties génitales (odeurs, démangeaisons, boutons, rougeurs…). Si tu en remarques, n’hésite pas à consulter un·e médecin au plus vite pour effectuer un dépistage plus approfondi et mettre en place un suivi accompagné d’un traitement médical.

Cependant, même si cette technique est utile au quotidien, elle n’est pas efficace à 100% car la plupart des IST sont asymptomatiques, c’est-à-dire qu’elles ne présentent pas de symptômes visibles. Il te faut donc compléter l’auto-test par d’autres méthodes de dépistage dont on parle ci-dessous.

DÉPISTAGE COMPLET

Tu peux prendre RDV directement dans leur cabinet ou en centre de planning familial, en maison médicale ou encore dans un centre qui propose des dépistages gratuits et anonymes

www.depistage.be

Pour trouver un·e pro de santé safer, tu peux également faire appel à notre base de données.

Ces professionnel·les pourront alors effectuer :

un examen clinique,
une prise de sang,
un frottis vaginal,
un frottis du col de l’utérus,
un frottis anal et/ou buccal (au cas par cas)
un prélèvement urinaire

Si tu ne te sens pas à l’aise avec une auscultation pratiquée par un·e pro, tu peux en parler avec ton ou ta médecin. Les frottis vaginal, buccal et anal peuvent être réalisés en auto-test. La ou le professionnel·le de la santé peut t’indiquer comment réaliser le frottis et tu peux t’isoler pour le réaliser toi-même.

Les résultats te seront communiqués par la suite et un suivi sera mis en place si besoin.

QUE FAIRE EN CAS DE PRISE DE RISQUE ?

Contacte rapidement un·e médecin, un centre spécialisé ou un centre de planning familial. Avec ceux-ci, tu pourras discuter et évaluer les risques éventuellement encourus.

*Herpès : Le diagnostic de l’herpès est possible uniquement en cas de symptômes.

**Concernant le papillomavirus : l’apparition des symptômes peut se faire des mois, voire des années après la première contamination. Le/La gynécologue fait un frottis du col de l’utérus (remboursé) tous les 3 ans ou si il/elle constate des lésions. Pour plus d’infos : https://www.les-hpv.be/cancer-du-col-de-luterus/

Pour plus d’infos sur le dépistage VIH : https://www.betested.be/

En savoir plus :
Sources :

En savoir plus :

Gosselin, I. (2022). #WECARE : quel dispositif de soins de santé pour les minorités de genre et de sexualités ? Observatoire du Sida et des Sexualités
Knight DA, Jarrett D. Preventive Health Care for Women Who Have Sex with Women. Vol. 95. 2017.
https://depistage.be/